A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L'UNIVERS

Salut, Joie et Prospérité

A tous ceux qui ces présentes verront!

 Blason de la Ve Province

Grand Directoire Provincial des Loges Unies et Rectifiées

Ve Province de Bourgogne.

5773

Le Directoire Provincial de la Ve Province a été constitué à Strasbourg en septembre 1773. Ici, point d'explication sur une quelconque renaissance aujourd'hui ou d'héritage légitime suite à un arrêt temporel car celui-ci n'a pas eu lieu! Par son déplacement provisoire, il a continué d'exister avec un petit nombre de FF. plus hauts gradés lesquels avaient prêté serments de protéger l'Ordre jusqu'à qu'il soit de retour en France. En 1958, les travaux pour ce retour commencèrent en Suisse zurichoise. En 1960, après une cérémonie entre FF. suisses et français, la Ve Province reprend le travail sur ses terres d'origines où dès lors, elle contribue immédiatement à la vie d'un Régime en difficulté dans le monde actuel en gardant toujours l'anonymat dans ses actions et décisions. Depuis l'année 2022, les Chevaliers la constituant sortant pour une partie d'entre eux du secret, souhaitent rappeler et conserver en fidélité, les fondements initiatiques du Régime Rectifié selon la conception originale de Jean-Baptiste Willermoz, et dans le respect de ce que voulurent pour l’Ordre Charles de Hesse-Cassel, Jean de Türckheim et Rodolphe Salzmann, en revenant à l’essence de la Réforme de Lyon commencée au Convent des Gaules (1778), approuvée au Convent de Wilhelmsbad (1782) et mise en oeuvre au Convent de Wilhelmsbad II (1817).

 

 

Négociations avec la Loge de la Candeur à Strasbourg et quelques autres loges en France, par l'intermédiaire de l'Eq. a Spica aurea, Baron de Weiler.

 

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Dans la première époque française de l’histoire de la cinquième Province, la Loge la Candeur à l’Orient de Strasbourg a été inaugurée grâce à la restauration (sic) réalisée par la maçonnerie réformée des Loges de Saxe, ouvrant ainsi l’ancienne* province Templière de Bourgogne le 2 septembre 1773. *(ancienne par rapport à l’Ordre Templier créé en France au 12ème siècle). L’euphorie de l’inauguration passée, la loge « La Candeur » commence immédiatement ses travaux. Il faut comprendre, cependant, que cette Loge est la première de la maçonnerie réformée allemande après celles de la VIIe Province de l’Ordre, à être inaugurée hors de l’Allemagne. La Candeur est déjà en contact, depuis l’année 1771, avec la Loge « Aux Vrais Amis » à l’Orient de Dresde, elle commence son travail avec un groupe de Frères dits du secret, pour cela, elle est dotée d’une patente accordée par sa Loge mère de Dresde, citée ci-dessus, tout en étant toujours officiellement sous patente française puis anglaise pour une courte durée. Pour preuve, dans les archives de l’Ordre, nous pouvons constater que le Comte de Lutzelbourg, est reçu Chevalier sous la dignité d’Ordre, Antonius a Pino, en même temps que le Frère Franck, banquier Strasbourgeois sous la dignité d’Ordre, Philippus a Face, le 24 novembre 1772. Un autre exemple avec l’Abbé de Klinglin, chanoine de Neuvillers qui est reçu Clérical le 12 janvier 1773 sous la dignité d’Ordre, Augustus a Torque soit dix mois avant l’installation du Chapitre le 2 septembre 1773 par le Baron de Weiler, Eq. a Spica aurea.

Trois années plus tard, la Province d’Auvergne en 1774, sera inaugurée (sic) à la grande satisfaction des Loges lyonnaises qui vivaient, il faut le dire, assez mal de savoir leurs voisins strasbourgeois instruits de plus amples connaissances sur cette Science. La « Candeur » va informer les Loges de Besançon, Bordeaux, Montpellier, Lyon etc. qu’elle travaillera désormais avec une patente des Loges réformées allemandes, espérant dans un futur proche, pouvoir les rallier sous la bannière des Loges de Saxe. Il n’empêche qu’elle est, à ce moment précis, isolée en France puisque la seule à travailler sous ce nouveau système venu d’outre Rhin. En revanche, elle entretient avec les Loges de Saxe mais aussi toutes les régions Rhénanes des relations accrues. Elle devient partie intégrante du courant allemand appelé la Stricte Observance. Il est important d’ouvrir, dès cet instant, une parenthèse pour attirer l’attention sur le fait, qu’en Allemagne, on ne parle jamais de Stricte Observance Templière, car pour les F.M. allemands la S.O.T. n’existe pas. En effet, cette dénomination est une pure invention de nos Frères français contemporains qui, en la nommant S.O.T., le font à tort, en pure méconnaissance de l’histoire. On peut la nommer, Ordre Templier pour ce système qui possède sept Grades mais l’ensemble, en Régime, s’appelle la « Stricte Observance des Loges réformées ». 

Maintenant que nous avons situé succinctement la place de la Loge la « Candeur » dans l’histoire de la Ve Province, son histoire est, dès le début, liée à la Stricte Observance, puisqu’elle est de facto un maillon de ce système. Expliquer son histoire de première Loge en France, ne peut se faire qu’en dévoilant celle de la Stricte Observance. Ne pas le faire, ampute les FF. rectifiés de leur histoire, celle-ci est primordiale pour qu’ils puissent se situer dans ce système à l’échelle européenne. 

 

Extrait des archives de l'Ordre et de la Grande Chancellerie, par son secrétaire particulier, le F. Jacobi, concernant la création de la Ve Province voulue par le Baron de Hund, Eq. ab Ense.   

 

"Moins de vérité, moins d'amour ou de confiance dans les frères qui verraient mon présent travail, auraient probablement tranché en faveur du premier le doute longtemps entretenu de savoir si je devais passer complètement sous silence la matière qui lui est attribuée dans ce dernier paragraphe, ou si je ne devais y penser qu'en passant, car à certains égards l'ab Ense, auquel j'ai tant d'obligations et que je n'oublierai jamais, ne devrait pas y figurer.

Parmi les sujets que j'ai jugé nécessaire d'aborder ici, il y a la question, déjà mentionnée dans le paragraphe XVII, de l'union contractée avec plusieurs Loges françaises après le Convent de Kohlo, et de la reconstitution de trois provinces françaises par l'intermédiaire de l'a Spica aurea, parce que, dans la suite, il sera difficile à quelqu'un de faire des hypothèses sur le motif de la démarche et sur la manière dont les frères allemands ont pu avoir l'idée d'opérer des changements aussi importants hors de leurs frontières, d'autant plus que, peu d'années auparavant, et même après, on pensait encore que c'était surtout en France que l'Ordre se maintenait en divers endroits, et que l'on pouvait s'attendre à y recevoir des nouvelles difficiles sur son véritable état.

A Spica (Weiler), qui, dans ce cas comme dans d'autres, savait tout résoudre, écarta bien vite les objections qui lui étaient faites à l'occasion et chercha à présenter l'affaire à ab Ense (Baron de Hund) sous un angle qui lui permît de passer outre à toute autre hésitation et de ne s'intéresser qu'à l'honneur et à l'expansion de l'ordre, ou du moins de se laisser éblouir par l'apparence des brillantes perspectives qu'on lui présentait, et de prêter main forte à a Spica dans son entreprise. Mais pour ce dernier, les avantages privés qui en découlaient étaient une raison tout aussi valable de s'occuper de l'affaire avec autant d'ardeur que les circonstances favorables qu'on avait fait miroiter à ab Ense, et il surmonta dans cet espoir toutes les difficultés qui pouvaient encore subsister.

La loge de la Candeur à Strasbourg avait, quelques années auparavant, obtenu un brevet de constitution de la loge française aux vrais amis de Dresde (probablement parce que sa réputation et son prestige s'étaient répandus jusque-là) et avait toujours entretenu depuis lors une liaison étroite avec sa loge mère ; c'est aussi par cette voie qu'elle avait appris les changements qui s'y produisaient de temps en temps et les espérances favorables dont on se flattait en Allemagne. Le comte de Lützelburg, qui, avant de séjourner lui-même quelque temps à Dresde, avait fait personnellement la connaissance d'a Spica et avait été désigné par lui pour l'exécution du plan voulu par le comte, lequel y répondit parfaitement, de sorte qu'il l'aida en toutes choses à promouvoir la nouvelle institution et s'efforça d'inspirer les mêmes sentiments aux frères de cette ville.

A Spica, qui, comme je l'ai déjà dit de lui, était habile, engageant, fait pour ce genre d'affaires, et qui savait aussi se mettre au diapason de ceux à qui il avait affaire, ne se refusant aucune peine, et même là où l'on mettait des obstacles sur son chemin, les supprimant généralement par une sage complaisance, mit alors toutes ses forces à l'exécution de l'œuvre commencée.

Mais avant tout, il est nécessaire que je me souvienne ici des principes sur lesquels reposait toute l'entreprise et sur lesquels a Spica avait fondé son plan. Le prétexte principal était la fonction de Visitatoris Generalis totius Ordinis, liée à la dignité de Maître de la VIIe Province, qui devait s'étendre au-delà des frontières de cette province et être exercée par l'a Spica au nom et par procuration de l'ab Ense, malgré l'opposition probable du Grand Maître inconnu. De ce côté, ce dernier s'était également annoncé aux frères de Strasbourg, ainsi qu'à plusieurs autres endroits, comme je le raconterai plus loin. Il avait traduit en français les rituels, l'histoire et d'autres choses semblables en usage dans la VIIe province, et les avait modifiés ici et là, selon son bon plaisir, ou les avait adaptés à la situation actuelle.

Il en avait été de même pour le matricule de l'Ordre, qui avait été mis en forme « ad modum » de celui de la VIIe Province par l'ab Ense et a Spica réunis, en tenant compte de l'ancienne histoire de l'Ordre et de l'utilisation de la cartographie géographique, dont avait été pourvu a Spica aurea ainsi que toutes les nécessités de sa mission.

J'ai, certes, saisi plusieurs fois l'occasion de faire des remontrances à l'a Spica aurea au sujet de ces tromperies délibérées, et de lui dire que si ce n'était pas là, cela pourrait certainement avoir des conséquences fâcheuses pour nos frères de cette région, mais il ne s'est pas montré le moins du monde embarrassé à ce sujet, et a toujours trouvé des excuses suffisantes pour ses démarches, qu'il a cherché à excuser en particulier par les jours mystérieux des frères de cette région.

Le désir des frères de Strasbourg d'être élevés d'une ancienne loge maçonnique à un chapitre provincial, et d'obtenir une influence aussi étendue que celle que Spica aurea leur a laissé entrevoir, avait même devancé son attente, puisque dès le mois d'août 1773, le frère banquier Franck / : Eq. a Face:/ de Strasbourg, arriva à Dresde et, quelques jours plus tard, rendit visite avec quelques frères de Dresde à l'ab Ense, où il fut question de la mission confiée à l'a Spica pour le rétablissement et l'aménagement de la Vème province de Strasbourg et des lieux et terres qui en font partie. Environ 8 jours plus tard, a Spica se rendit effectivement à Strasbourg et y procéda en peu de temps à l'installation du nouveau chapitre provincial de l'ancienne Vème province restaurée ou Bourgogne.

Les caisses des Frères de l'Ordre intérieur reçus en nombre considérable, expédiées par les soins d'Ense, prouvent qu'a Spica ne s'est pas contenté de s'associer à des personnes insignifiantes, attirées par l'attrait de la nouveauté ou par d'autres avantages, mais qu'il s'agissait pour la plupart d'hommes de rang et de fortune respectables.

Le système des loges unies d'Allemagne fut si bien accueilli par eux, ou plus exactement a Spica eut peut-être l'habileté particulière de le leur rendre si agréable, que non seulement ils jugèrent bon d'y entrer eux-mêmes, mais qu'ils aidèrent a Spica en lui faisant les recommandations les plus opportunes et les plus efficaces pour favoriser ses intentions d'étendre l'Ordre en France, recommandations dont il ne manqua pas de faire usage avec la même ardeur. Il se rendit ensuite à Lyon, où, au plus grand étonnement de nos frères allemands et surtout du conseil capitulaire de Dresde, il fit de même pour la province d'Auvergne / : d'où le frère Archidemides ab Aquila Fulva assura avec tant de certitude avoir reçu ses connaissances et ses titres auparavant :/ et érigea les frères de cette région en défenseurs et membres de ces anciens frères de l'Ordre, sans que personne ne s'y oppose, ni qu'il se trouve dans ces régions des personnes pour protester ou défendre leurs anciens droits.

Si l'on examine de plus près l'ensemble du processus, il s'agit là d'une circonstance préoccupante, qui ne plaide pas en faveur de la poursuite ininterrompue, bien que cachée, de l'Ordre des Templiers, et qui conduit à supposer qu'ab Ense lui-même a dû commencer à douter de la certitude totale de l'ensemble du système, et qu'il ne s'est guère inquiété des conséquences qui en résulteraient à l'avenir. Cela étant, l'a Spica était encore moins scrupuleux et déjà satisfait lorsqu'il atteignait son but, la poursuite de l'expansion de l'Ordre, les moyens dont il se servait à cet effet pouvant finalement résister ou non à l'épreuve.

La Sérénissime Maître Supérieur a Victoria fut également présentée à ces frères comme le premier chef attendu de l'Ordre, et tous furent invités à lui témoigner leur soumission, laquelle fut trop bien accueillie et marqua ainsi de son sceau les activités de l'a Spica. Dès qu'il eut terminé ses installations à Lyon / : maintenant la province d'Auvergne:/ il poursuivit son voyage jusqu'à Montpellier, où il établit un chapitre dit provincial de la province d'Occitanie, qui devait être restaurée en même temps, et à Bordeaux le siège principal de cette ancienne IIIe province de l'Ordre, mais dans ces lieux nommés il fit également un très bon et heureux choix des nouveaux membres, dont les listes encore existantes sont les preuves les plus évidentes. A l'étonnement général, l'a Spica termina entre 10 et 11 semaines une tâche si pénible et certainement liée à des difficultés. Les rapports détaillés qu'il fit à son retour à l'ab Ense le flattèrent beaucoup et augmentèrent en même temps la confiance que celui-ci avait déjà placée en lui. Il fit donc d'autant plus volontiers en sorte que celui-ci puisse poursuivre l'œuvre commencée sous son autorité et confirma dans les réponses qu'il adressa aux provinces ou aux chapitres nouvellement constitués tout ce qu'avait fait l'a Spica.

Le gouvernement capitulaire de Dresde, en revanche, n'en jugea pas aussi favorablement, et diverses remontrances furent faites à ab Ense, à cause de cette autorisation unilatérale et de l'envoi de l'a Spica sans qu'ils aient été consultés, mais ces remontrances ne firent pas grande impression sur l'un ni sur l'autre. Comme il n'y avait plus rien à changer et que, par conséquent, ce qu'on pouvait légitimement objecter était trop tard, que l'a Spica et l'ab Ense invoquaient surtout l'autorisation et la faveur du Sérénissime a Victoria, ils durent se calmer et réserver la suite jusqu'au Convent de l'Ordre prévu pour l'année 1775.

Au fond, il est vraiment à regretter que ce bel ensemble n'ait duré que si peu de temps, et qu'une association pour le bien de l'humanité dans des pays si différents n'ait pas été utilisée d'une manière meilleure et plus durable, comme cela peut être dit de tout ce qui a été fait pour l'Ordre depuis 25 ans et plus, de la même manière."

 

Insignes de la Loge La Candeur en 1763.

Insignes de la Stricte Observance.

Tableau de l'Ecossais Vert en 1772.

Plus tard il devient le Grade de Maître écossais de St André.

Sceaux original de la Loge La Candeur de 1763.

Premier sceaux en vigueur à La Candeur.

Tableaux originaux des tableaux rectifiés à La Candeur en 1772.

Tableaux du Rite Reformé Rectifié.

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